Kiné : dans quels cas ai-je droit à des séances remboursées ? (Classes INAMI)

Rééducation, douleurs chroniques ou temporaires… de nombreux cas exigent un traitement en kinésithérapie. Toutefois, ils doivent s’inscrire dans un contexte médical bien précis et faire l’objet d’une prescription pour être remboursés. Découvrez tous les types de cas valables pour une intervention.

Sommaire :

 

Cas usuels : les affections courantes

La règle de base est que vous avez droit au remboursement de 18 séances de kiné par année civile. Un médecin peut vous les accorder dans des cas assez simples. Exemples : vous venez de subir une opération ou une maladie qui vous a immobilisé durant un certain temps, vous vous remettez de la fracture d’un membre (épaule, jambe, etc.), vous ressentez des douleurs musculaires persistantes, etc.

Quoi qu’il en soit, il s’agit généralement de cas "exceptionnels" qui ne demandent pas un traitement en kinésithérapie sur toute l’année.

Conditions pour avoir droit à un remboursement :

  • Être en ordre de cotisation auprès de votre mutuelle (cotisations payées, etc.)
  • Être en possession d'une prescription médicale d’un médecin (généraliste ou spécialiste)
  • Commencer ces séances dans les 2 mois suivant la date de prescription

Que faire si vous avez de nouveau besoin de séances kiné au cours de l'année ou si vous dépassez les 18 séances ?

Comme vous le verrez dans les points suivants, il y a des cas où vous avez droit à plus de 18 séances remboursées par an.

  • Si ces séances supplémentaires concernent une nouvelle affection, consultez la rubrique suivante, à propos des secondes affections durant l'année
  • Si ces séances sont liées au même mal que pour les 18 premières séances, alors discutez-en avec votre médecin. Vous pourriez être dans un cas d'affection aigüe, ce qui vous donnerait droit à 60 séances. S'il s'avère que non, mais que vous devez quand même prolonger votre traitement de kinésithérapie, un remboursement est prévu avec une quote-part personnelle plus importante.

 

Cas usuels étendus : une seconde affection durant l’année

Il est possible qu’au cours de l’année, vous ayez besoin d’un second traitement en kinésithérapie. C’est typiquement le cas si vous subissez une seconde fracture, ou qu’une douleur musculaire se réveille dans une autre partie de votre corps, etc. Bref, que vous développiez une seconde affection.

Dans un tel cas, vous avez évidemment droit à une extension des 18 séances de base.

Conditions pour avoir droit à un remboursement :

  • Être en ordre de cotisation auprès de votre mutuelle (cotisations payées, etc.)
  • Avoir introduit, via votre kinésithérapeute, une demande de remboursement pour des séances supplémentaires mentionnant :
    • Les deux pathologies traitées (première série des 18 séances + la nouvelle série)
    • Leurs dates d’apparition
    • Une copie de la prescription médicale du médecin (généraliste ou spécialiste) pour la nouvelle pathologie, démontrant qu'elle est différente de la 1ère et n’en découle pas
  • Obtenir l’accord du médecin-conseil
  • Commencer ces séances dans les 2 mois suivant la date de prescription

 

Cas de la future maman : la kinésithérapie périnatale (pendant et après la grossesse)

Vous attendez un heureux événement ? Vous le savez, durant une grossesse, le corps de la future maman se transforme. Pour certaines d’entre vous, cela peut s’accompagner de petits maux musculaires. C’est pourquoi votre mutuelle vous rembourse de base jusqu’à 9 séances de kiné périnatale. Partenamut étend ce remboursement à 20 séances (sage-femme, kiné, médecin, infirmier.ère) pour ses clientes.

Vous pouvez effectuer ces séances avant l’accouchement (prénatale) ou après (postnatale).

Conditions pour avoir droit à un remboursement :

  • Être en ordre de cotisation auprès de votre mutuelle (cotisations payées, etc.)
  • Avoir reçu une prescription médicale
  • Effectuer les séances dans la période allant de 6 mois avant l’accouchement à 6 mois après l’accouchement
  • Effectuer les séances avec un kinésithérapeute

  

Bon à savoir : ces séances n’entrent pas en compte dans les 18 séances courantes.

 

Cas persistants : les maladies chroniques ou affections aigües

Certaines personnes souffrent de conditions médicales qui persistent dans le temps. On parle alors de maladie chronique ou d’une affection aigüe (voir "Liste F") pour ces patients.

Si vous êtes dans le cas, il est clair que les 18 séances de base ne suffiront pas pour votre traitement. Suivant l’avis de votre médecin, vous pourrez ainsi avoir droit jusqu’à 60 séances de kiné remboursées par an. De plus, vous aurez droit à un meilleur remboursement. Concrètement, cela veut dire que votre ticket modérateur (= la somme restant à votre charge après remboursement) est plus faible que pour les cas usuels.

Conditions pour avoir droit à un remboursement :

  • Être en ordre de cotisation auprès de votre mutuelle (cotisations payées, etc.)
  • Être en possession d'une prescription du médecin (généraliste ou spécialiste) précisant la nature de la maladie chronique ou de l’affection aigüe concernée
  • Avoir introduit, via votre kinésithérapeute, une demande d’accord pour 60 séances à un meilleur taux de remboursement
  • Obtenir l’accord du médecin-conseil
  • Commencer ces séances dans les 2 mois suivant la date de prescription

 

Cas plus intensifs : les pathologies lourdes

Il existe des maladies plus contraignantes que l’on classe parmi les pathologies lourdes (voir "Liste E"). Si vous souffrez de l’une d’elles, vous pouvez bénéficier d'un nombre illimité de séances de kiné remboursées sur l’année. Tout comme pour le cas des maladies chroniques, vous aurez également droit à un meilleur remboursement (c'est-à-dire que votre quote-part personnelle est réduite).

Conditions pour avoir droit à un remboursement :

  • Être en ordre de cotisation auprès de votre mutuelle (cotisations payées, etc.)
  • Avoir introduit, via votre médecin spécialiste, une demande d’accord pour un nombre illimité de séances dans le cadre d'une pathologie lourde
  • Obtenir l’accord du médecin-conseil

 

Comment demander un remboursement à votre mutuelle ?

Quel que soit votre cas, la façon de demander un remboursement ne diffère pas fondamentalement. Vous devrez remettre à votre mutuelle toutes les pièces justificatives utiles, à savoir : la prescription médicale de votre médecin, l'attestation de soins de votre kinésithérapeute, et éventuellement une copie de l'accord médical du médecin-conseil. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la page de remboursement kiné ou la FAQ expliquant comment demander un remboursement kiné.

Dès que c'est fait, il n'y a plus qu'à attendre que votre dossier soit traité, et vous recevrez dans la foulée votre remboursement !

 

Trouver un kinésithérapeute

Certains kinésithérapeutes sont conventionnés, d'autres pas. Soyez attentifs à cela, car, pour rappel, les non conventionnés peuvent vous facturer des suppléments d'honoraires qui ne sont pas couverts par votre mutuelle.

Quels que soient vos critères, vous pouvez trouver un professionnel de la kinésithérapie qui y corresponde grâce à l'outil de recensement de l'INAMI.

Comment introduire la demande d’accord pour obtenir un remboursement des séances kiné ?

Notez que ce n’est pas une demande que vous pouvez introduire seul. Il vous faudra dans tous les cas vous adresser à votre kinésithérapeute.

En effet, c’est lui qui juge si davantage de séances vous sont nécessaires et qui remplit les papiers adéquats pour faire la demande, selon votre situation médicale. Mais il n’est pas le seul à prendre cette décision. Votre médecin généraliste ou spécialiste devra généralement donner son accord également.

Une fois la demande constituée, votre thérapeute l’enverra à votre mutuelle.

Voici le récapitulatif des étapes d'une demande d'accord :

  1. Votre médecin (spécialiste ou généraliste) vous remet une prescription pour plus de 18 séances de kinésithérapie, suite à votre condition médicale. Remettez cette prescription à votre kinésithérapeute.
  2. Ce dernier envoie la demande d'accord à votre mutuelle. Elle comprend les éléments suivants : la date de la demande, le cachet du médecin ou kiné avec ses données d'identifications, sa signature et une copie de la prescription médicale (avec également la date, le cachet et la signature du médecin). De votre côté, vous ne devez rien faire à ce stade-ci.
  3. Le médecin-conseil de la mutualité reçoit votre demande et l'examine.
    > Voir aussi la FAQ "Où en est ma demande d'accord ?"
  4. Vous recevez la décision du médecin-conseil. Si votre demande est acceptée, nous vous en informerons, et dans le cas contraire, nous vous en expliquerons les raisons (voir les conditions INAMI). Enfin, il se pourrait que le médecin-conseil n'ait pas reçu tous les éléments pour prendre une décision ferme, et dans ce cas, il demandera des informations complémentaires.

Vous avez obtenu l'accord médical. Comment se déroulera le remboursement des séances ?

  1. Une fois que vous avez obtenu l'accord, vous pouvez commencer vos séances sereinement. 
  2. Votre kiné vous remettra alors une attestation de soins donnés.
  3. Remettez-la à votre mutuelle. Vous obtiendrez alors le remboursement de vos séances de kiné.

 Rappelons que l'intervention de la mutuelle est partielle, et qu'il vous restera donc une petite somme à payer pour vos séances (le ticket modérateur).

> En savoir plus sur les remboursements en kinésithérapie

Partenamut est l’agent d’assurance (n° OCM 5003c) pour « MLOZ Insurance », la SMA des Mutualités Libres (RPM Bruxelles, 422.189.629, agréé sous le n° OCM 750/01 pour les branches 2 et 18). Vous pouvez trouver les fiches d’information et les conditions générales de chaque produit ici : Informations légales. Le droit belge s’applique au contrat d’assurance. La durée du contrat est à vie. En cas de plainte, vous pouvez contacter soit le service des plaintes de Partenamut (plaintes@partenamut.be), soit l’Ombudsman des Assurances (www.ombudsman-insurance.be).
Pour obtenir des informations sur l’affiliation à ces produits, veuillez contacter votre mutualité.