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Femme habillée chaudement confortablement assise dans son salon avec un livre.

Aérer : un réflexe santé, même en hiver

Prévention / Environnement

Nous passons jusqu’à 90 % de notre temps dans des espaces clos où l’air est souvent bien plus pollué qu’à l’extérieur. Aérer au quotidien fait partie des gestes essentiels pour préserver notre santé.

La pollution intérieure

La qualité de l’air que nous respirons est aujourd’hui une préoccupation majeure qui concerne aussi bien notre vie à l’extérieur qu’à l’intérieur.

En effet, la pollution touche également nos habitations ainsi que les bâtiments et transports que nous fréquentons. On parle alors de pollution intérieure, qui désigne l’accumulation de polluants dans l’air présent dans ces lieux fermés.

Ces polluants sont d’origine chimique, biologique ou physique. Leur concentration peut être 2 à 5 fois plus élevée dans les lieux clos qu’à l’extérieur.

Les principaux polluants et leur provenance

  1. Composés Organiques Volatils (COV) : formaldéhyde, benzène, toluène…

    Provenance : peinture, vernis, meubles et revêtements de sol, produits cosmétiques, détergents, tabagisme, bougies, encens… 

  2. Monoxyde de carbone

    Provenance : appareils de chauffage, cheminées, gaz d’échappement…

  3. Plomb

    Provenance : eau et peintures

  1. Moisissures

    Provenance : présence d’humidité

  2. Légionnelle

    Provenance : réservoirs d’eau chaude 

  3. Acariens

    Provenance : matelas, oreiller, tapis… 

  4. Autres allergènes

    Provenance : plantes, animaux de compagnie, cafards… 

  1. Radon

    Provenance : sols, murs…

  2. Amiante

    Provenance : matériaux d’isolation, anciennes installations de chauffage…

  3. Particules fines

    Provenance : chauffage, transports routiers, tabagisme…

Illustration d’une maison où sont indiquées les différentes sources de pollution intérieure.

Une menace invisible, mais bien réelle

L’exposition régulière à un air de mauvaise qualité augmente les risques d’allergies respiratoires, de maladies allergiques, de dermatites (inflammation de la peau) et peut même provoquer des infections pulmonaires (légionellose) et des empoisonnements.

De plus, certaines substances polluantes souvent présentes dans l’air intérieur favoriseraient l’apparition de troubles neurologiques et/ou reproductifs et de cancers. Plusieurs Composés Organiques Volatils (COV), comme le benzène et le formaldéhyde, sont d’ailleurs reconnus comme cancérigènes et/ou perturbateurs endocriniens.

Le saviez-vous ?

Une mauvaise qualité de l’air serait un des facteurs du Syndrome du Bâtiment Malsain (SBM) ou Sick Building Syndrome (SBS), en anglais. On parle de SBM quand plusieurs personnes fréquentant régulièrement un même bâtiment (bureau, école, habitation…) présentent des symptômes semblables (maux de tête, irritations des yeux, difficultés à respirer, somnolence…).

Quand il est temps de changer d’air : les symptômes fréquents

Vous avez régulièrement les yeux irrités, la peau qui gratte ou le nez bouché ? Cela signifie peut-être que vos lieux de vie ont besoin d’être mieux ventilés.

Ces quelques symptômes fréquents peuvent signaler un problème de pollution intérieure, parlez-en avec votre médecin :

  • fatigue,
  • maux de tête,
  • irritation des yeux,
  • irritation de la peau,
  • irritation de la gorge,
  • nez bouché ou qui coule,
  • essoufflement,
  • nausées,
  • vertige, étourdissement.

Bon à savoir

Si vos problèmes de santé lui semblent liés à la pollution intérieure de votre domicile, votre médecin peut demander une intervention spéciale (par le SAMI en Wallonie, la CRIPI à Bruxelles ou l’AZG en Flandre) pour réaliser une analyse de l’air intérieur de votre logement. Ce service, lorsqu’il est justifié par un avis médical, est entièrement gratuit.

Bien aérer, en pratique

Il est conseillé d’aérer votre logement au minimum :

  • deux fois par jour (au réveil et avant d’aller dormir),
  • pendant 15 minutes,
  • tous les jours de l’année,
  • même si vous possédez une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée).

Une aération supplémentaire est à prévoir :

  • après une douche ou un bain,
  • en présence d’un nombre élevé de personnes,
  • pendant et après les travaux de bricolage, le ménage et la cuisine.

8 conseils pour limiter les sources de pollution intérieure

En complément d’une bonne aération, il est recommandé de :

  • Ne pas fumer à l’intérieur.
  • Entretenir régulièrement les appareils de chauffage (chaudière, chauffe-eau…) et systèmes d’aération.
  • Surveiller le niveau d’humidité de l’air (idéalement entre 35 et 65 %).
  • Aspirer et nettoyer régulièrement.
  • Se limiter à quelques produits de nettoyage, si possible naturels (vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir…) ou portant un Ecolabel.
  • Dépoussiérer et nettoyer régulièrement les grilles et ouvertures des ventilations.
  • Ne pas utiliser d’encens, de désodorisants ou de bougies parfumées.

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