Résistance à l’insuline : de quoi s’agit-il ?
La résistance à l’insuline se caractérise par une augmentation du taux d’insuline dans le sang en raison d’une baisse de la sensibilité des cellules à celle-ci.
L’insuline est une hormone fabriquée par le pancréas dont le rôle consiste à transmettre le glucose dans les cellules du corps afin de lui permettre de fonctionner normalement.
En cas de baisse de la sensibilité des cellules à l’insuline, cette hormone perd en efficacité. En réaction, le pancréas augmente donc sa production d’insuline pour tenter de réguler le taux de sucre, au risque de s’épuiser en vain. Le patient pourrait dès lors développer un diabète.
Le surpoids, principal facteur de risque de la résistance à l’insuline
« Cette pathologie est largement liée à l’excès de poids, explique le Dr Marie-France Philippe. Des médicaments comme la metformine peuvent améliorer la sensibilité des cellules à l’insuline, mais la prise en charge des patients insulino-résistants s’inscrit dans un cadre plus large de respect de mesures hygiéno-diététiques. »
Favoriser la perte de poids
La perte de poids constitue le principal objectif chez un patient concerné par la résistance à l’insuline.
Cela passe principalement par :
- Une adaptation du régime alimentaire
- L’activité physique
Pour le Dr Philippe, une activité physique régulière est la clé du succès. « Bouger permet non seulement de perdre du poids, mais aussi de renforcer naturellement la sensibilité à l’insuline. »
À ce niveau, 1 heure d’activité physique 2x/semaine ou 30 minutes 4x/semaine représentent une bonne base. Il ne s’agit pas forcément de courir ou de pratiquer un sport intense. Marcher ou jardiner fait parfaitement l’affaire et permet d’augmenter la masse maigre par rapport à la masse grasse.
L’activité physique seule ne suffit pas pour perdre du poids
Malheureusement, l’activité physique seule ne suffit pas pour observer un effet sur la balance en cas de résistance à l’insuline. « Il s’agit en effet d’une hormone qui freine la perte de poids, explique le Dr Philippe. Si les patients ne bénéficient pas d’un régime adapté et d’un traitement médicamenteux en parallèle pour améliorer la sensibilité à l’insuline, faire baisser la surcharge pondérale se révèle beaucoup plus difficile. »
La résistance à l’insuline touche-t-elle surtout les femmes ?
Si davantage de femmes que d’hommes sont diagnostiquées, la Dr Marie-France Philippe estime pourtant que la résistance à l’insuline touche autant les hommes. « Il s’agit d’une maladie difficile à diagnostiquer. Toutes les personnes en surpoids ne sont pas concernées et beaucoup ne se rendent compte de ce problème que lorsqu’elles sont atteintes de diabète. »
La plus grande proportion de femmes diagnostiquées serait donc liée à l’impact de cette insulino-résistance sur leur vie. « Le diagnostic est en effet plus aisé chez les femmes jeunes, car la résistance à l’insuline peut être mise à jour en cas de problèmes de fertilité ou de règles irrégulières. »
De manière générale, mesurer la glycémie à jeun peut permettre de déceler un problème de diabète chez les personnes à risque.
L’impact de la résistance à l’insuline sur la fertilité des femmes
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 10 % des femmes en âge de procréer et il est souvent associé à un problème d’infertilité. Il se caractérise généralement par :
- Un taux élevé d’hormones masculines
- Des règles irrégulières
- Des kystes aux ovaires
Or, l’une des caractéristiques du SOPK, c’est qu’elle favorise l’augmentation de la production d’insuline. Pour le Dr Philippe, la prise en charge de la résistance à l’insuline dans le cadre d’une infertilité liée à un SOPK peut permettre à certaines femmes d’assouvir leur désir de grossesse sans devoir éventuellement passer par la procréation médicalement assistée (PMA).
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