Les Mutualités Libres* avaient déjà constaté que les personnes atteintes de problèmes de santé mentale étaient plus souvent touchées par une maladie chronique. Une enquête supplémentaire -publiée en août 2022 et prenant en compte les prestations de soins remboursés aux affiliés des Mutualités Libres entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2021 (soit 2 millions de Belges) - a révélé que le covid avait également un impact sur la santé mentale. www.mloz.be
Le covid augmente les risques de troubles mentaux
Des recherches scientifiques ont montré que la pandémie et les mesures prises pour empêcher la propagation du virus (confinement, télétravail, réduction des contacts sociaux…) ont alimenté le stress et l’anxiété de nombreux citoyens. Mais l’étude des Mutualités Libres a également révélé que les personnes hospitalisées après avoir été contaminées par le covid avaient plus de risques de développer un trouble de la santé mentale ou d’aggraver un problème existant, qu’il s’agisse d’une dépression, de troubles anxieux ou d’un syndrome de stress post-traumatique.
Le stress et des troubles nerveux mis en cause
Les personnes hospitalisées pour le covid avaient jusqu’à 4 fois plus de risques de développer des problèmes de santé mentale dans les 6 mois suivant leur admission à l’hôpital. En cause ? Une augmentation du stress mais aussi des troubles cognitifs, psychotiques et de l’humeur due au fait que le virus peut envahir les tissus nerveux et perturber la transmission entre neurones. Les personnes âgées, les femmes et les bénéficiaires de l’intervention majorée (BIM) ont été les plus impactés.
Les problèmes psychiques exposent davantage aux formes sévères du covid
Les Mutualités Libres ont également voulu étudier le phénomène inverse en se demandant si les personnes souffrant d’un problème de santé mentale avaient plus de risques d’être infectées par le covid. Et la réponse est positive. Les troubles psychiques sont l’un des facteurs de risques les plus importants après les problèmes de santé chronique et le fait d’être bénéficiaire de l’intervention majorée. Ils augmentent de 62% le risque d’être hospitalisé à cause du covid.
Des mesures plus difficiles à respecter
La réduction des fonctions cognitives pourrait jouer un rôle dans les résultats de cette enquête. Avec comme conséquences une capacité limitée pour s’informer et donc plus de difficultés à respecter les mesures d’hygiène et les confinements mais aussi à adopter des comportements préventifs pour ne pas être infectés par le virus.
Des problèmes de santé mentale aussi chez les jeunes
Depuis toujours l’adolescence représente une période charnière avec parfois des difficultés psychologiques plus ou moins prononcées. La crise sanitaire et les confinements ont accentué les problèmes en ayant un impact majeur sur la santé mentale des jeunes. Notamment en raison de la coupure du lien social. Un manque de contact qui a provoqué un profond mal-être s’exprimant de différentes manières : résultats scolaires en berne, tensions familiales, replis sur soi…
Une prise en charge indispensable
Une attention particulière aux problèmes de santé mentale de toute la population est donc indispensable. Tout d’abord en permettant aux personnes en difficulté d'en parler sans tabou. Ensuite en mettant en place un système de prévention et de dépistage pour permettre une prise en charge plus rapide et mieux adaptée. Et enfin en accordant davantage de soutien aux malades, non seulement moral mais aussi financier. Des mesures qui permettront également d’avoir une approche plus ciblée lors d’éventuelles futures pandémies.
Info
Les chiffres de la santé mentale en Belgique
- 1 personne sur 10 souffre d’un problème de santé mentale
- 1 personne sur 3 ressent un mal-être psychologique
- 34% des jeunes de 18 à 29 ans se disent anxieux
- 1 personne en incapacité de travail sur 4 souffre d’un trouble psychosocial
- Des antidépresseurs ont été prescrits à plus d’une personne sur 10 en 2019
Partenamut soutient la santé mentale
Grâce aux Avantages Partenamut, vous pouvez obtenir le remboursement de vos séances chez un psychologue (jusqu’à 16 séances par an et maximum 20 €/séance).
Notre ligne d’écoute et de soutien psychologique est également ouverte à tous nos membres (à raison de 5 séances par an) mais aussi à tous les jeunes de 18 à 25 ans même s’ils ne sont pas affiliés chez nous.
*les Mutualités Libres regroupent Helan, Freie et Partenamut