5 choses à savoir sur le sida

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Les diagnostics de VIH ont augmenté de 13% en Belgique en 2023. La journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre est l’occasion de rappeler que la prévention est la meilleure arme contre cette maladie.

Selon Sciensano, le nombre de nouveaux cas de VIH a augmenté ces 3 dernières années pour atteindre 13% en 2023. Aucun groupe de la population n’est épargné, même si l’augmentation concerne davantage les 30-39 ans. Cette situation pourrait s’expliquer par une banalisation de l’image du sida, d’un manque de conscience de sa gravité, mais aussi surtout d’une baisse d’utilisation du préservatif. Il est donc essentiel de rappeler l’importance de la prévention, car cette maladie est aujourd’hui toujours incurable et nécessite un traitement à vie.

Partenamut répond à 5 questions que l’on peut encore se poser sur le sida.

Comment se transmet le VIH ?

  • Par contact sexuel: le VIH se transmet lors de rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale, ainsi que lors d’une fellation avec éjaculation ou d’un partage d’objets sexuels. Tous ces contacts se faisant sans être protégés, c.-à-d. sans l’utilisation d’un préservatif.

  • Par contact sanguin: essentiellement en utilisant du matériel d’injection usagé ou mal nettoyé (échange de seringue ou d’aiguille de shoot, aiguille de tatouage ou de piercing).
  • De la mère à l’enfant: lors de la grossesse, de l’accouchement par voie vaginale ou de l’allaitement.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) peuvent varier selon les stades de l’infection et beaucoup de personnes peuvent être asymptomatiques pendant des années, mais néanmoins transmettre le virus :

  • La phase aiguë: elle ressemble à une grippe et dure de quelques jours à quelques semaines. On peut ressentir de la fièvre, une fatigue importante, des maux de tête et de gorge, des douleurs musculaires, des ganglions gonflés, des éruptions cutanées, de la diarrhée.
  • La phase asymptomatique: le virus devient ensuite moins actif et provoque moins de symptômes, mais il continue à endommager le système immunitaire.
  • La phase avancée: sans traitement, le système immunitaire s’affaiblit et de nouveaux symptômes apparaissent liés à des maladies opportunistes (pneumonie, tuberculose…).

Les symptômes ne suffisent pas à détecter le virus. Seul un test spécifique est efficace.

Quelle est la différence entre être séropositif et avoir le sida ?

La différence réside dans la progression et l’impact de l’infection par le VIH sur le corps.

  • Être séropositif: la personne a été infectée par le VIH c.-à-d. que le virus est entré dans l’organisme et se multiplie. Le système immunitaire va immédiatement réagir en développant des anticorps spécifiques qui seront détectables lors d’une prise de sang. Une personne séropositive peut être en bonne santé et ne présenter aucun symptôme. Mais elle restera séropositive et devra suivre un traitement à vie.
  • Avoir le sida: sans traitement adapté, le virus va se développer de manière incontrôlée et affaiblir progressivement le système immunitaire. L’organisme ne pourra plus se défendre contre les infections et la personne va tomber malade. Elle pourra alors être atteinte de maladies dites opportunistes (qui profitent de la baisse d’immunité pour attaquer l’organisme), comme certains cancers, la pneumonie ou la tuberculose.

Grâce à un diagnostic précoce et un traitement approprié, la majorité des personnes séropositives ont moins de risque de développer le sida.

Quels sont les moyens de prévention ?

La hausse des cas de VIH démontre que le virus continue à se propager au sein de la population, autant hétérosexuelle qu’homosexuelle. La prévention reste donc primordiale. D’autant qu’il existe un ensemble d’outils très efficaces pour contrer sa propagation. Notamment l’usage du préservatif, surtout lors de contacts à risque, mais aussi un dépistage régulier dans les hôpitaux et les centres de planning familial ou par autotest disponible en pharmacie. Les traitements préventifs (comme la PrEP) permettent également de réduire les risques de transmission du VIH.

C’est quoi la PrEP ?

La PrEP est un traitement préventif qui réduit les risques de contracter le VIH avant une éventuelle exposition au virus. Elle est destinée aux personnes qui ne sont pas infectées par le VIH, mais qui courent le risque d’être contaminées. Elle est notamment recommandée aux personnes ayant des rapports sexuels multiples non protégés ou avec des partenaires séropositifs avec une charge virale détectable, ainsi qu’aux consommateurs de drogues injectables qui partagent leur matériel. La PrEP se prend soit en continu, soit à la demande (juste avant et après la prise de risque) et est disponible sur prescription médicale.

Bon à savoir

Pour plus d’informations sur les infections sexuellement transmissibles et le sida, vous pouvez consulter la Plateforme Prévention Sida et le site Dépistage.be