Comment les soins de support peuvent améliorer la vie des personnes atteintes d’un cancer ?

Maladies graves ou chroniques / Cancer

Le traitement d’un cancer ne se résume pas uniquement à la gestion de la maladie. Les soins de support jouent un rôle essentiel et font partie intégrante du parcours de soins pour les patients atteints d'un cancer.

Qu’est-ce qu’un soin de support ?

Traduit de l’anglais « supportive care », le terme « soins de support », également appelés soins de soutien ou soins de confort sont des interventions médicales et non médicales destinées à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d'un cancer ou d’autres maladies graves. Ces soins sont généralement administrés en complément des traitements curatifs et visent à soulager les symptômes physiques, psychologiques, sociaux et spirituels associés au cancer et à ses traitements. Le rôle des soins de support a radicalement transformé le paysage de l’oncologie tant au niveau des patients que des soignants.

Quels sont les objectifs et les enjeux des soins de support ?

Les objectifs pour le patient 

Comme évoqué précédemment, les soins de support ont pour objectif d’améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches en diminuant les effets secondaires des traitements et de la maladie et en prenant en compte la diversité de leurs besoins, et ce quels que soient leurs lieux de soins. Cela nécessite que les patients soient encouragés à faire le point sur leurs difficultés de vie, et à exprimer leurs besoins. Lorsqu’ils bénéficient de soins de support, la plupart témoignent de leur grande satisfaction. Ces soins de support apportent du soulagement, mais les encouragent également dans leur vie quotidienne. Les patients rapportent que l’offre de soins de support leur renvoie une bonne image de la prise en charge - holistique, complète et attentive - et leur donne confiance.

Et pour le personnel soignant ?

Les soins de support représentent une approche globale de la prise charge des personnes malades. Ils sont conçus pour travailler en complémentarité avec les soins oncologiques spécifiques, en prenant en considération l’ensemble des besoins de la personne malade.
Les enjeux fondamentaux sont donc d’améliorer l’évaluation et l’analyse des besoins, ainsi que la prise en compte globale de la personne malade, ainsi que renforcer l’interdisciplinarité, la pluriprofessionnalité et la collaboration entre les professionnels de la santé.

Pour en apprendre davantage sur cette approche médicale centrée sur le patient et son projet de vie, plutôt qu’une médecine centrée sur la maladie, nous vous invitons à écouter le podcast réalisé par Delphine Rémy sur cette thématique en collaboration avec le docteur Alain Toledano, fondateur de l’Institut Rafaël.

Quand débuter les soins de support ?

Ces soins, personnalisés en fonction des besoins individuels de chaque patient, peuvent être proposés aux différents stades du traitement du cancer, de la phase diagnostique à la période de rémission ou de soins palliatifs. Ces soins peuvent être dispensés par une équipe multidisciplinaire composée de médecins, d'infirmières, de psychologues, de travailleurs sociaux, de nutritionnistes, de conseillers spirituels et d'autres professionnels de la santé.

N'hésitez pas à échanger avec votre médecin et les autres membres de l’équipe soignante sur votre vécu de la maladie, des traitements, etc. En partageant vos expériences, vous leur permettez de mieux vous soutenir en vous apportant les soins appropriés et en vous orientant vers les professionnels adaptés à vos besoins spécifiques. 

Quels types de soutien offrent les soins de support ?

Les soins de supports concernent tous les soins qui prennent en charge les conséquences de la maladie et des traitements : 

  1. Pour contrôler des symptômes : gestion de la douleur, des nausées, de la fatigue, des troubles du sommeil et d'autres symptômes physiques liés au cancer et à ses traitements.
  2. Du soutien psychologique : thérapie individuelle et de groupe, techniques de relaxation comme l’hypnose, la méditation, la sophrologie, gestion du stress et de l'anxiété, soutien émotionnel avec un psychologue ou un coach pour aider les patients et leurs proches à faire face aux défis émotionnels du cancer.
  3. Du soutien social : services d'aide sociale, soutien financier, orientation vers des ressources communautaires, soutien pour faciliter la communication et les relations avec les proches.
  4. Des soins palliatifs : prise en charge des symptômes et de la douleur chez les patients atteints d'un cancer avancé ou en phase terminale, avec un accent sur la qualité de vie.
  5. De la réadaptation physique : programmes d'exercice et de réhabilitation pour améliorer la force musculaire, la mobilité, l'endurance et la fonctionnalité après les traitements du cancer. Nous pouvons mentionner ici l’activité physique adaptée avec un kiné, le yoga et le Pilates.
  6. Du soutien nutritionnel : conseils diététiques pour maintenir une alimentation saine et équilibrée pendant le traitement du cancer, soutien pour prévenir ou gérer les problèmes de nutrition liés à la maladie (prise ou perte de poids, aphtes, problème de déglutition, diarrhée, constipation, brulant…).
  7. Du soutien spirituel : soutien pour les questions spirituelles et existentielles, conseils sur la recherche de sens et de bien-être intérieur pendant le parcours du cancer.

Le principal objectif de ces approches est de permettre aux patients de mener une vie aussi normale que possible malgré la maladie. Les soins de supports ont pour objectif d’améliorer la qualité de vie et de réduire les effets secondaires des traitements mais également d’améliorer l’autonomie du patient et de l’accompagner lui et ses proches dans cette expérience difficile.

Partenamut est à vos côtés tout au long de la lutte contre le cancer 

Partenamut soutient cette approche médicale centrée sur le patient et son projet de vie. C’est pourquoi, des remboursements complémentaires sont disponibles chez Partenamut pour des séances auprès d’un psychologue ou sexologue, pour l’achat d’une prothèse capillaire ou de vêtements adaptés, pour certaines thérapies alternatives et bien d’autres encore. 

Notre carte Partenaire permet également d’obtenir des réductions chez des prestataires adaptées aux patients atteints d’un cancer (soins esthétiques oncologiques, application diététique, thérapie spécialisée…)

Le service social de Partenamut est également à votre écoute pour vous accompagner, vous informer et vous conseiller au 02 549 76 70.

Quelle est la différence entre soins de support et thérapies complémentaires ?

Les thérapies complémentaires, souvent appelées médecines alternatives ou douces, regroupent des pratiques, des approches, des produits de santé et médicaux qui ne font habituellement pas partie des approches de médecine conventionnelle. Ces thérapies sont donc qualifiées de complémentaires, c'est-à-dire utilisées en complément de la médecine conventionnelle. Ces thérapies peuvent être très bénéfiques aux personnes malades, notamment en les soulageant de certains effets secondaires associés aux traitements du cancer.

Nous retrouvons dans les thérapies complémentaires l’homéopathie, la naturopathie, la médecine traditionnelle chinoise, la réflexologie plantaire, les huiles essentielles, la médecine ayurvédique et bien d’autres encore.
Bon nombre de ces thérapies complémentaires font partie des soins de support. C'est le cas notamment de plusieurs approches psychocorporelles telles que la méditation de pleine conscience, la sophrologie, l’art-thérapie, l'ostéopathie ou l'acupuncture.

Y a-t-il des risques associés aux thérapies complémentaires ?

Certaines thérapies complémentaires peuvent comporter des risques lorsqu'elles sont mal pratiquées ou utilisées de manière alternative en remplacement de la médecine conventionnelle. Cela peut entraîner un retard dans le diagnostic et dans la prise en charge appropriée du cancer, ce qui est essentiel en oncologie. Certaines thérapies complémentaires peuvent également interagir négativement avec les traitements conventionnels. Il est donc capital de vérifier la fiabilité des praticiens et de ne jamais considérer ces approches comme une alternative aux traitements médicaux contre le cancer mais plutôt comme un complément à ces derniers.

À qui s'adresser avant de commencer une nouvelle pratique ?

Avant de démarrer une thérapie alternative, il est conseillé de consulter l’équipe soignante du patient pour vérifier que la thématique est appropriée à la situation médicale du moment. L'équipe soignante peut également fournir des conseils et orienter vers des praticiens de confiance. Cela permet d’aborder sereinement la pratique en question.

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