Les Belges boivent moins qu'il y a 20 ans

Prévention / Alcool

La consommation d'alcool des Belges a diminué de 20 % entre 1992 et 2012. Le Belge moyen boit toutefois encore près de 10 litres d'alcool par an. C'est ce qu'il ressort d'un rapport de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) !

Plus que la moyenne OCDE

Les Belges boivent pratiquement 20 % d'alcool en moins qu'il y a 20 ans, contre une diminution moyenne de 2,5 % dans les pays OCDE. Une bonne nouvelle en soi, mais le Belge moyen boit quand même chaque année près de 10 litres par an, c’est-à-dire, plus que la moyenne OCDE qui s'élève à 9,1 litres d'alcool. La consommation d'alcool a également diminué de 20 à 40 % en France, Espagne et Italie, mais l'OCDE a constaté des augmentations de 40 à 60 % dans des pays comme la Russie, l'Estonie et la Norvège. 

Binge drinking 

Certes, la consommation d'alcool diminue, par contre, on constate un augmentation inquiétante du "binge drinking" ou de la consommation d'alcool jusqu'au coma. Le rapport révèle également qu'un plus petit groupe de personnes boit davantage d'alcool. 1/5e de la population représente ainsi 50 à 85 % de la consommation d'alcool.

La palme revient à Lituanie

Tous les pays ne sont pas égaux en termes de consommation d'alcool. En 2013, les Lituaniens descendaient en moyenne 14 litres d'alcool alors que les Turcs et les Indonésiens en buvaient moins de 3 litres. Il faut dire que ces deux pays conservent une tradition religieuse stricte. Et les Belges alors ? Avec nos 10 litres, nous sommes juste au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE et notre score dépasse légèrement celui des Néerlandais et Britanniques. Point positif : dans la plupart des pays, la consommation d'alcool en 2013 a baissé par rapport à celle de l'an 2000.

Progression chez les jeunes et les femmes

L'étude de l'OCDE a également mis en lumière quelques tendances intéressantes. Ainsi, la "consommation dangereuse d'alcool" se répand fortement chez les jeunes et les femmes. Les chiffres ont aussi montré que les hommes issus d'une catégorie socio-économique plus basse sont de plus grands buveurs que ceux d'une catégorie plus élevée. Chez les femmes, c'est tout le contraire. 

Par ailleurs, la grande majorité de la consommation d'alcool peut être attribuée à un petite partie de la population. Par exemple, en Hongrie, 20 % des habitants boivent 90 % de l'alcool consommé dans le pays.