Sein ou biberon, c’est vous qui choisissez. Mais il faut néanmoins bien avouer que la
disponibilité immédiate du lait, directement prêt à l’emploi et chauffé à bonne température constitue un avantage non négligeable. En fait, on pourrait même dire qu’allaiter permet à la maman de sortir davantage de chez elle sans se demander si elle trouvera un chauffe-biberon, si l’eau préparée à l’avance sera toujours bonne pour le biberon, si elle aura assez… En plus, il est gratuit !
Un acte inné
La taille de la poitrine a-t-elle une influence sur la qualité de l'allaitement ? En réalité, petite ou grosse, la poitrine d'une femme qui vient d'accoucher est naturellement faite pour nourrir son enfant et son lait lui apporte tous les éléments nutritifs nécessaires. Le principal n'est pas le volume de la poitrine mais la façon dont vous allaitez. Quant à la forme de vos seins ou de vos mamelons, elle ne prédit en rien un allaitement réussi. En outre, des dispositifs qui améliorent la préhension du mamelon par le nouveau-né existent (tels que les ‘bouts de sein’ en silicone).
Les soins et les douleurs
L’allaitement soumet vos seins et vos mamelons à une expérience inhabituelle qui peut être étrange, voire désagréable au début. Mais passée cette adaptation, vous pourrez plus que probablement vivre une expérience d’échange très valorisante. Et pour qu’elle ne soit pas contrariée par des douleurs, des soins adaptés des seins s’imposent.
Ne soyez pas trop obsédée par l’hygiène de vos seins : lavez-les une fois par jour, car il est bon qu’ils gardent leur odeur naturelle qui attire bébé. D’où aussi la nécessite de ne pas utiliser un savon parfumé.
Évitez d’assécher la peau en utilisant des produits à base d’alcool, d’éosine ou de laisser sécher la peau à l’air libre.
Après chaque tétée, pas besoin de vous laver les seins, même si vous avez une douleur au mamelon : étendez un peu de colostrum ou de votre lait sur le mamelon et l’aréole car ils possèdent des vertus désinfectantes !
Appliquez une compresse d’allaitement sur les mamelons douloureux, pour éviter les frottements sur le soutien-gorge, mais changez-la dès qu’elles sont humides !
Si les douleurs au mamelon persistent, parlez-en à votre médecin ou à la sage-femme. Vous pouvez aussi prendre contact avec des personnes qui proposent des consultations d’allaitement ou des services de conseil aux mamans allaitantes. Des pommades existent pour traiter les crevasses. Il est aussi possible d’utiliser des bouts de sein en silicone, mais leur usage est suspecté de réduire la quantité de lait produite…
Info
Bon à savoir
Les douleurs au mamelon sont souvent causées par une mauvaise position du bébé lors de l’allaitement. Rectifier cette position suffit donc bien souvent à limiter l’apparition de ces douleurs !
Un souci pour allaiter ?
Des associations vous écoutent et vous conseillent :
Infor-Allaitement propose un site internet complet et organise des permanences téléphoniques pour répondre à vos questions personnelles. Les numéros varient selon les jours, sinon, appelez le 02 242 99 33.
La Leche League vous propose les mêmes services sur le net et par téléphone au 02 268 85 80
Allaitement et médicaments : est-ce compatible ?
On le sait peu, mais les mamans qui allaitent et qui ont attrapé une maladie courante, comme un rhume ou même une grippe, peuvent continuer à allaiter. Ce qui pose le plus de problème, ce sont les médicaments qu’elles peuvent être amenées à prendre…
Aussi, lorsque le médecin vous prescrit un médicament, précisez que vous allaitez. Il vérifiera alors que le médicament prescrit est toujours bien indiqué, sinon il peut en changer pour opter pour un autre,
compatible avec l’allaitement. Il peut ainsi par exemple préférer un médicament à usage pédiatrique, ou un médicament relativement ancien dont les effets sont bien connus. Si c’est possible, il peut opter pour les formes d’administration locales (inhalées, cutanées). Elles laissent passer beaucoup moins de principe actif dans le lait maternel.
Le
moment de la prise peut aussi être
adapté : directement après une tétée pour éviter que le bébé ne tète au moment où les taux dans le lait sont les plus élevés.
Évitez de prendre des médicaments de votre
propre initiative, même le plus anodin. Évitez aussi les médicaments dits ‘de confort’ ainsi que les associations médicamenteuses. Les précautions à prendre sont encore plus importantes pour les mamans allaitantes de bébés prématurés.
Une autre solution peut être un traitement
homéopathique.
Info
Bon à savoir
Même si la maman est malade ou prend des médicaments adéquats, son lait n’est jamais à considérer comme un poison pour son enfant ! Il reste la meilleure alimentation pour lui !
Sein ou biberon ? C’est vous qui choisissez !
Si tous les scientifiques s’accordent à dire que le lait maternel est le plus adapté aux besoins spécifiques et progressifs de bébé et ce, durant ses six premiers mois, encore faut-il que la jeune maman le veuille ! En effet, le choix d’allaiter ou non lui appartient et il est bien admis qu’il vaut mieux donner un biberon avec amour que de donner le sein contrainte et obligée ! Car le moment où le parent nourrit son enfant reste un moment de partage intense qu’il vaut mieux ne pas parasiter…