Petit garçon avec des écouteurs qui regarde par la fenêtre

Changer de regard sur le handicap invisible

Santé / Maladies

Souvent incompris, minimisé, voire même nié, le handicap invisible représente pourtant 80% des handicaps et peut avoir des conséquences directes sur la vie quotidienne des personnes qui en souffrent. Une prise de conscience collective est nécessaire pour rendre notre société plus inclusive.

Qu’est-ce qu’un handicap invisible ?

Le handicap ne se résume aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant. Au contraire, une grande majorité des handicaps sont en réalité invisibles, c’est-à-dire qu’on ne les remarque pas au premier coup d’œil. Les handicaps invisibles sont nombreux et variés. On distingue notamment :

  • les handicaps invisibles liés à une maladie chronique : diabète, sclérose en plaques, maladie de Crohn, endométriose, maladie cardiaque, fibromyalgie...
  • les handicaps sensoriels : surdité, déficience visuelle, daltonisme …
  • les handicaps psychologiques : trouble anxieux, burn-out, schizophrénie, troubles de la sphère autistique, stress post-traumatique…
  • les troubles cognitifs : dyslexie, dyscalculie, troubles de l’attention, hyperactivité…

Des obstacles au quotidien pour les personnes qui souffrent d’un handicap invisible

Bien que très différents les uns des autres, ces handicaps invisibles ont un point commun : ils compliquent la vie quotidienne, la vie professionnelle et les interactions sociales. Les personnes atteintes d'un handicap invisible peuvent avoir de grandes difficultés à réaliser certaines tâches, même si elles paraissent simples pour les autres. Rester debout un long moment dans une file d’attente ? Pas facile quand on est en pleine crise d’endométriose. Se lever le matin pour aller travailler comme tout le monde ? Mission impossible quand souffre d’une profonde dépression. Faire ses courses à l’heure de grande affluence quand on souffre d’anxiété sévère ? Un vrai calvaire. Déchiffrer un formulaire ou remplir un dossier administratif ? Une épreuve pour les personnes dyslexiques. Et ainsi de suite…

Les conséquences psychologiques du handicap invisible

À ces difficultés concrètes rencontrées chaque jour, s’ajoute souvent la gêne voire la honte de demander de l’aide. En effet, il paraît bien difficile de demander à passer devant tout le monde parce qu’on souffre d’un mal que personne ne voit, de demander de l’aide pour remplir un questionnaire alors qu’un enfant de 10 ans pourrait le faire seul ou encore d’annuler un rendez-vous au motif qu’on a peur de prendre les transports en commun à l’heure de pointe. Remarques désobligeantes, jugement hâtif… La plupart des gens prennent le handicap invisible pour un caprice, une faiblesse ou une excuse. Les personnes atteintes se sentent incomprises, jugées par leur entourage. Certaines personnes se voient même accusées de simuler leur handicap.

Vers une meilleure prise en charge des handicaps invisibles

Le handicap invisible concerne pourtant des milliers de personnes dans notre pays. Il est donc nécessaire de mieux le prendre en compte. Cela passe par la sensibilisation auprès du grand public mais aussi des acteurs de la santé qui ont un grand rôle à jouer notamment dans le diagnostic et la prise en charge de ces handicaps invisibles. Certains aménagements très concrets peuvent aussi aider les personnes touchées comme des horaires de travail flexibles, des temps de pause supplémentaires ou des espaces publics plus adaptés. Récemment, on a d’ailleurs vu chez nos voisins français une grande enseigne de la distribution aménager des plages horaires sans musique et avec éclairage réduit pour permettre aux personnes autistes ou hypersensibles de faire leurs courses dans le calme. Une preuve que les choses commencent à bouger tout doucement.

Partenamut augmente la prise en charge de maladies chroniques

Depuis janvier 2023, les personnes atteintes d’une maladie chronique* bénéficient d’intervention supplémentaire pour les thérapies alternatives et la psychologie soit désormais :

  • jusqu’à 130 € remboursés/an pour les séances de thérapie alternatives (ostéopathie, acupuncture, sophrologie…) à raison de max. 10 € par séance et 13 séances par an
  • jusqu’à 440 € remboursés/an pour des séances chez un psychologue, psychothérapeute ou sexologue
  • Burn-out
  • Cancer
  • Diabète
  • Dénutrition
  • Endométriose
  • Grand brûlé
  • Infirme moteur cérébral (IMC) / Hémiplégie
  • Insuffisance respiratoire chronique (BPCO)
  • Insuffisance rénale chronique
  • Maladie d'Alzheimer
  • Maladie de Crohn / Rectocolite Ulcéro-hémorragique (RCUH)
  • Maladie neuromusculaire
  • Mucoviscidose
  • Obésité (BMI > 25 ou percentile > 85)
  • Sclérose en plaques
  • Sida
  • Transplantation d'organe
  • Troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie)

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